Victor Hugo sous les projecteurs de La Conserverie

Dans un décor intimiste, la Luzège compagnie invite le public de La Conserverie à feuilleter un des livres emblématiques de Victor Hugo, Les Misérables. En introduction, Romane Ponty-Bésanger nous propose un quizz auquel, il faut reconnaître l’auteur des citations qui sont unanimement antipathique à Victor Hugo.

Et c’est ainsi, que le rythme de la pièce est donné.

N’oublions pas les jeux de lumière et l’illustration musicale d’Ambroise Daulhac qui habillent à la perfection les événements extraits de « ce livre immonde et inepte » comme le défini Baudelaire lui-même (…)

Après Faustine, les Thénardier nous apparaissent avec leur médiocrité née du mariage entre la ruse et la rage. Quelques notes tourmentées du clarinettiste se mêlent à la voix de Fabrice Henry pour sublimer  les mots d’un des discours de l’homme politique Victor Hugo interpellant l’Assemblée Nationale.

Ses mots décrivent le triste tableau de la misère humaine devant laquelle la grande majorité reste aveugle. Sa colère est palpable au travers de la description des rues et des conditions dans laquelle vit le peuple. 

Viennent ensuite devant nous Jean Valjean « façonné par la torture de ses 19 années de bagne », Cosette, Louise Michel et Gavroche.

 Au son des percussions, ce gamin de Paris arrive sur les barricades avec le poing levé et  nargue la répression jusqu’à son dernier souffle coupé par une énième balle…refermant le rideau rouge.

Le public a chaudement félicité les comédiens d’avoir pu, en moins d’une heure, parcouru Les Misérables sans un seul temps mort. Reconnaissons que l’ensemble de l’œuvre de Victor Hugo peut s’apparenter à une véritable bible humaine d’autant plus qu’il nous interpelle avec « quand je parle de moi, je parle de vous.